Une position sur l'acceptation

Je me rend compte que mon forum concurrence Prise de Bec... en tout cas au niveau des sujets abordés. Ce n'est pas voulu et c'est un peu embêtant mais je pense qu'il y a quand même des choses à faire ici.

Nath, je reprend ton sujet "Le Manga" ici avec ma position personnelle.

Le manga est souvent délaissé par tout le monde comme un vecteur de culture.

Moi-même j'ai d'abord refusé tout contact avec cette sphère culturelle, justement parce que "tout le monde" autour de moi semblait envahie par la soif du manga ; réflexe de protection : ne pas faire ce que tout le monde fait, ça peut être dangereux. Pourtant je me souvient très bien que, étant petite, je m'endormais le midi en regardant Dragon Ball Z... j'aurais donc pu être touchée par ça mais non apparemment je n'ai pas accroché (on se demande bien pourquoi avec des scènes si lonnnngues).
Ce qui m'a amené, vers l'âge de neuf ans, à m'intéresser à l'univers des mangas et des animes, c'est Hayao Miyazaki de qui je suis allée voir au cinéma Le voyage de Chihiro. Cela m'avait tellement plu que j'ai demandé à ce que l'on m'achète les 5 tomes d'une version livre qui me faisait de l'œil dans un rayon de la F*AC. Par la suite j'ai eu le plaisir de découvrir d'autres de ses chefs d'œuvres comme par exemple La Princesse Mononoke.
A l'heure actuelle je ne totalise pas un nombre élevé de mangas consommés mais je vais tout de même parler de ceux qui m'ont plu.
Le premier véritable manga que j'ai lu s'intitule Buraidan Bureemen ou Bremen, les déjantés de Haruto Umezawa. Pour l'enfant rebelle que j'étais, les neuf volumes de ce titre m'ont énormément plu. >>>
Plus tard j'ai découvert, par un intermédiaire bien informé, une mangaka du nom Kaori Yuki dont j'ai pu agréablement apprécier la finesse du trait, particulièrement à travers la série Comte Cain >>>
Et un troisième pour la route, il s'agit de LUNO de Kei Toumé. Je dirait que ce manga tient de la nouvelle. Il est court mais est empli de poésie et d'émotion, tant de part l'histoire que de part le dessin. >>>

Au niveau des séries... j'ai regardé Naruto, la moitié des premiers épisodes et un peu des shippuden... je pense que ce qui m'intéresse particulièrement, c'est la relation qu'entretient Naruto avec Sasuke ainsi que la manière dont le premier peut manipuler son chakra. A l'intérieur de lui-même, face au grand démon renard, je pense qu'il s'agit de nous-même face aux angoisses, face à l'inconscient, pour parler selon les termes de Freud. Je suis même persuadée, de par mon expérience cérébrale personnelle, que nous pouvons tirer de ce magma brulant une force et une puissance inconsidérée.
Bon je passe mon interprétation, sans doute ces quelques mots suffirons.
Maintenant, Love Hina... je n'étais pas emballée du tout par le nom mais après observation de quelques épisodes, je dois avouer que l'humour m'a touché et que j'ai ri (:
J'ai aussi des espèces d'ovnis éméchés mais intéressants comme Ergo Proxy ou Serial Experiments Lain ou encore, avec plus d'humour mais un peu lourd, Battle Programmer Shirase (BPS).
Et, l'un des meilleurs pour la fin : Evangelion grâce auquel (ne me demandez pas comment) je me suis réconciliée avec les dites "nouvelles technologies" (ainsi qu'avec les robots) et surtout devant lequel j'ai ruisselé de larme et d'empathie.


@ Nath : j'ai trouvé Ghost in the shell intéressant mais il faudrait que je réactive ma mémoire au moins en re-regardant le film.
De même que pour toi, j'ai été déçue par la fin de Death Note... mais je m'attendais à cette déception, il fallait bien donner une fin au scénario et le plus vraisemblable était de mettre un terme au projet radical de Raito (ou Light pour la version occidentale). Enfin c'est mon avis... mais je pense vraiment qu'une fin sur les pleins pouvoir du dieu-homme aurait pu encore plus me décevoir (:

Je peux dire que je ne m'attendais pas à ce que tu parles du manga ici

A vrai dire tu donnes une autre analyse que moi sur la manga, je l'avais développé plus généralement en esquissant les grands courants, et essayant de tirer la "substantifique moelle " de chacun, grosso modo.
Je ne connais pas tous les mangas dont tu parles, seulement une partie ( la majorité). Ce que j'apprécie tout d'abord c'est la capacité des mangakas à faire de leur manga une œuvre d'art au niveau du trait. Et là je vais encore citer Ghost in the shell , pour moi l'un des chef d'œuvres du genre, avec tous les dessins fait mains. Voilà pour la forme.
Sur le fond je suis intéressé par la capacité des mangas à refléter les vues d'une époque sur une autre, sur le futur, l'ère édo, le moyen age, l'époque rococo dont les japonais sont friands. Et l'analyse qui peut être faites pour chacun d'eux, tu parlais de Naruto , je me suis risqué à une analyse des personnages, en pesant l'anima et l'animus de chacun pour parler en termes Jungiens. On découvre ainsi que les "forces viriles" de chaque personnage influe sur sa façon de se battre, ainsi des personnages comme Sasuke qui n'ont pu finir leur enfance et donc accepter leur virilité ont besoin d'un substitut phallique, ici l'épée, pour se rassurer. On découvre aussi que ce sont les personnages les plus équilibrés qui attirent l'admiration, Temari par exemple, qui équilibre parfaitement sa force masculine et féminine.
Je pense que nous pouvons réitérer l'analyse un nombre infini de fois sur tous les mangas existants, mais ce n'est pas cela qui fait la particularité des mangas, puisqu'on peut le faire sur les contes par exemple.

Le manga à cette force qui réside en l'œuvre elle même, la concentration de réflexions sous une forme didactique. Bref en tout point intéressant.

@ Zoleh: regarde non seulement les deux premiers films mais aussi les deux saisons pour Ghost, les films 3 et 4 sont des résumés des saisons qui sont bien plus complètes.
Death Note est excellent au début, j'aurais bien aimé une fin plus torturée, et pourquoi pas, toujours avec L. Voir une fin ambiguë ou ça s'arrête à la mort de ce dernier.

Ghost in the shell , pour moi l'un des chef d'œuvres du genre, avec tous les dessins fait mains.

Je suis moi aussi très sensible à la facture des animations.

Le manga à cette force qui réside en l'œuvre elle même, la concentration de réflexions sous une forme didactique. Bref en tout point intéressant.

Oui pour la "concentration de réflexion sous une forme didactique", c'est ce qui fait que j'accroche ou n'accroche pas à l'univers d'un manga d'une façon générale.
A ce propos je suis souvent déçue. Lorsque je vais dans des librairies spécialisées dans la bande dessinée et les mangas, je peux passer des heures à chercher une perle rare qui éveillerait vraiment mon intérêt... cependant je repars très souvent bredouille. Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais je suis très exigeante concernant les fictions en général. Si le dessin d'un mangaka ne me plaît pas, je vais feuilleter pour connaître un peu ce qui fait agir les personnages... et là, la plupart du temps, je repose le manga. De même si le dessin me plaît, si l'histoire ne me semble pas très approfondie, je laisse.

@ Nath : Une fin énigmatique à la mort de L m'aurai plu aussi.

Eh bien pour tout te dire je ne fréquente pas assidument ces magasins. Les mangas que j'aime me sont plus venus par flash oserai-je dire. Par intuition.